05 Grafik scanner Bikaner 29 /01/2013

RACE 2 un des derniers blockbusters de Bollywood

Bikaner, populeuse et poussiéreuse étale ses murs au milieu du désert. Comme partout ailleurs en Inde les posters et peintures racontent les gens et les événements : un cirque en ville, le dernier blockbuster bollywoodien, le dernier photographe, le dernier opticien n’ayant toujours pas actualisé leur pancarte professionnelle.

Bikaner m’a offert l’agréable rencontre d’un dinosaure de l’art graphique local : Mr Bhoj Raj Solanki, né le 10 octobre 1937, ayant fait carrière dans la bannière publicitaire peinte et dans le hoarding de cinéma (grand panneau peint annonçant le film à l’affiche), avant que ses enfants voici 15 ans ne reprennent les affaires enterrant l’ère de l’art pictural pour passer à l’art digital.

De son travail il n’a rien gardé, ni pot ni pinceau, ni repro ni photo. Le passé innocemment glorieux perdure dans ses souvenirs : les peintures géantes produites sur toile et sur contreplaqué, ses premières couleurs fabriquées maison par mesure d’économie, ses premières commandes, son travail consistant à apporter un intérêt à la position assise dans le noir, par la couleur. Il se souvient de ses trois associés, de ses deux principaux maîtres et de sa vie de peintre, artisan d’un art aujourd’hui en danger. Il n’a pas de photo de ses hoardings, la photo était trop cher à l’époque, alors que maintenant ce serait tout le contraire …. qui l’aurait cru voici trente ans ???!!!

Bikaner, crowdy and dusty spreads its walls in the midth of the desert. As anywhere else in India the posters and paintings tell the people and the events : a circus in town, the latest Bollywood blockbuster, the last photograph, the last optician who still didn’t update with the flex trend and didn’t yet changed their professionnal boards

Bikaner offered me to meet a dinosaur of the local graphic art scene : Mr Bhoj Raj Solanki, born the 10^th of October 1937, who did his career in the field of the advertisement painting and cinema hoardings (huge paintings that used to announce the latest movie on display), before his children, 15 years ago, took over him in the business, swifting from the pictural era to the digital era.

He kept nothing of his works, neither pot nor brushes, neither repro nor photo. The innocently glorious past last in his memories : the gigantic paintings on canvas or plywood, his first colours home made to save money, his first orders, his work consisting on draging people in the dark through colours. He remembers his three associates, his two masters, his one life as a painter, artisan of an nowadays endangered art. He has no picture of his hoardings, at the time photography was too expensive, it just would be the right opposite today …. who would have thought that thirty years back???!!!