06 Passages étroits / Narrow lanes
Narrow lanes / Passages étroits
FRENCH & ENGLISH
J'ai grandi en campagne, proche d'une ville mais tout de même dans le vert de l'horizon, au milieu des arbres et des vaches, un des rares points communs que je me trouve avec une enfance citadine dans l'Inde de cette époque. Débarqué à Delhi – Pahar ganj, je me suis étonné plus d'une fois de cette capacité humaine à s'extraire de son milieu naturel pour s'adapter à ce qui lui était en général imposé, que ce soit une sinistre ville minière du nord de l'Angleterre ou bien une rue étroite et populeuse de Old Delhi.
Bien sûr, il ne faut pas être Einstein pour comprendre que nous naissons tel un computer sorti d'usine, sans programme, et que si nous avons la faculté de survivre à un programme télé débilisant de TF1, il nous est tout autant possible de survivre à d'autres formes d'expérience contre-nature comme celle de vivre une vie entière dans les ruelles étroites de la capitale indienne avec pour horizon quotidien des murs éloignés au plus de 50 mètres. Notre force semble bien être cette capacité d'adaptation à presque tout et à opposer au milieu extérieur nos forces intérieures et extérieures.
Naitre et grandir dans un ensemble de rues étroites, tortueuses et bondées semble doter l'humain de cette faculté à s'en battre de ce qui l'entoure. Et comment se soucier de ce qui t'entoure dans de telles conditions lorsqu'il n'y a que 24 heures dans une seule journée.
Ici et ailleurs en Inde, en milieu urbain, j'ai longtemps été agacé par cette forme constante d'inélégance et d'égoïsme de l'homme de la rue, sans doute un réflexe d'homme liés aux espaces plus vastes et beaucoup moins peuplés où il coûte peu de faire de temps en temps un pas à droite ou à gauche pour laisser passer l'autre, pour lui céder du terrain, où ta zone de confort dépasse facilement la dizaine de mètres carrés. Ici tu ne laisses pas ton tour passer, tu n'attends pas sagement en ligne, la vie semble souvent être une lutte sur le temps. Ce n'est qu'une simple adaptation à un autre milieu devenu naturel pour l'indigène. Néanmoins on estime que 25 % des habitants de certains bidonvilles finissent patho-logiquement dérangées du cerveau. Pas si sûr que l'on s'adapte à tout sans perdre parfois en chemin notre humanité animale !!!
I grew up in a green countryside, next to a town but in a green horizon still, in the middle of trees and also cows, one of the rare common point I share with a childhood in a indian urban center of that time. Once landed in Pahar ganj – Delhi, I have often been wondering how human could live away from their natral biotope and adapt to something away from it. It could be a british northern mining town or a crowdy little street of Old Delhi.
Of course you don't have to be Einstein to understand that we born as an empty computer, without any programm installed, and that if we can survive a poor TV programm of Fox News, we also can survive many other kinds of « against our nature » kind of experiences, like living in a narrow lane of Old Delhi, with an horizon limited to 50 meters. Our strength seems to be our ability to oppose our inner and outerpower of will to the outer forces of life.
To born and grow up in a maze of narrow lanes and streets, tortuous and crowded seems to equip us of a sense of « Never mind ». And how could it be an other way when there are only 24 hours in a day.
Here andelsewhere in India, in urban centers, I have often been on my nerves 'cause of a certain inelegance and selfishness of the man in the street, no doubt it's a certain human reflexe linked to the wide spaces, lot less popuated where it doesn't cost much to move on the right or on the left to let some space to the other, where your comfort zone is easily of tens of meters square. Here you don't let your turn, you don't wait softly in line, life seems to be a constant fight over the time. It's only a matter of adaptation to your surrounding, your biotope that became natural for the locals.
Nevertheless, an study estimates that 25 % of the inhabitants of certain slums end up patho-logically mindly disturbed. Not so sure that we adapt to anything without losing sometimes on the way our animal humanity !!
Zed ? Zed is dead babe ! Zed is dead !
Les grands boulevards des passages étroits
The wide boulvards of the narrow lanes
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